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Objectif: Burning Man
9 août 2011

DAY 16-21

NEW-ORLEANS

16th: Réveil en croix puis petit crochet par Pensacola, pour profiter encore un peu de la version carte postale des Etats-Unis, avant de quitter définitivement la Floride. Une rangée de palmiers nous accueille sur une petite plage moche. Déçue, je parts en éclaireur de l'autre côté de la route. On est vraiment des narvalos, elle est bien là la plage paradisiaque! Cocktail et baignade au milieu de milliers de petits poissons et nous repartons vers notre destination. Le campground de la Nouvelle-Orléans nous attend derrière ses murs garnis de barbelés. Inquiétant quand on sait que la ville est considérée comme la plus dangereuse des États-Unis. Une préparation rapide et un taxi nous dépose dans Frenchmen Street. Ici pas de gratte-ciel ni de foule de touristes en goguette. Les bâtiments bas, l'éclairage un peu faible et les notes de jazz s'échappant des bars confèrent au lieu une atmosphère particulière. Le Marigny café (ça vous rappelle quelque chose à vous aussi?) nous accueille pour un dîner Cajun: crevettes et saucisses de gator en masse. Finalement aux USA il est possible de bien manger ! Repus, nous traversons la rue pour nous rendre au Spotted light cat. L'ambiance est électrique. D'excellents danseurs se déchainent au son du New-Orleans Jazz swing. Les musiciens, contrebasse, tuba, batterie, trombone et guitare en main, nous font profiter de l'étendue de leur talent. La chanteuse arrive, look rétro et gros tatouages, une voix à vous faire dresser les poils. Au bar, la patronne, type tenancière de repère de pirates, inverse les doses dans les verres: 3/4 d'alcool, 1/4 de soft. Santé ! Des groupes attablés s'échappent des volutes de fumée bleue. Ici pas de règlement, sauf un: si tu viens avec un verre venant d'un autre bar, bois le cul sec avant de rentrer. À l'entrée, un très vieux black chapeauté papote avec tout le monde. C'est une figure locale du jazz, nous le comprendrons quand il s'emparera du micro quelques heures plus tard. Les Têtes-brûlées nous quittent. Ce soir, l'équipe chamallow a le diable au corps.

17th: Notre escapade nocturne nous vaut un réveil un poil difficile. Impossible de fainéanter, nous avons booké un tour pour découvrir le bayou. La chaleur est écrasante, nous ruisselons sur pied sans esquisser le moindre geste. Evidemment, notre bateau est le seul dépourvu de toit, pas de bol! Fièrement, le guide façon Crocodile Dundee nous explique que c'est un choix personnel. Lui, c'est un dur, un vrai, il a pas besoin de ça. Et nous, on va tous crever. Des nénuphars d'un jaune éclatant égaillent un peu ce paysage en vert et brun. Des milliers de mousses espagnoles dégringolent des arbres (oui maman, j'ai pris des photos). Crocodiles et alligators, museaux hors de l'eau, attendent patiemment leur ration de knackis et chamallows (aliments étranges dont se servent les guides pour appâter la bête). Notre embarcation s'enfonce au cœur du bayou, navigant entre les racines, enserrée dans un écrin vert. D'énormes échassiers somnolent à l'ombre des arbres, les libellules volent paisiblement. Notre guide a recueilli un bébé crocodile que nous nous faisons passer tour à tour, il l'a prénommé Bryan et les autres touristes ne comprennent certainement pas pourquoi nous répétons en boucle qu'il est dans la cuisine. En sueur, nous retournons vers notre forteresse. Après un rapide plongeon bien mérité nous partons en taxi pour le French Quarter et la célèbre Bourbon Street. Le décor est bien différent de notre premier aperçu de la Nouvelle-Orléans et pour le coup, niveau touristes, on est servi ! Des bars à nibars s'échappent des bouffées de musique commerciale; aux murs, soutient-gorges et petites culottes témoignent d'enterrement de vie de garçons et jeunes-filles bien arrosés. Les magasins de babioles à bas prix s'intercalent entre les boites de striptease, t-shirts souvenirs et masques de carnaval. Ici, le Mardi Gras est une institution. L'architecture est magnifique et l'ambiance bien plus sympathique dès que l'on s'éloigne de la rue touristique. Un peu partout, des musiciens de rue, des danseurs de claquettes en canette de coca, des peintres. Derrière le Jackson Square se déroule le Mississippi. Dernier verre au Musical Square. Dernières notes de jazz. Nous reprenons la route.


TEXAS

San Antonio

18th: La première team pilotage, Pablo et Kemi, nous mène plusieurs kilomètres après Huston (et non, nous n'avons pas eu de problème !). La Nimoux team poursuit jusqu'à San Antonio. Décollage difficile mais à 16h32 nous sommes dans le bus local direction le centre-ville. Une bière-sandwich plus tard et nous voici pris au piège dans un Mall, lancés à pleine vitesse sur la dépensive. 1h30 plus tard nous parvenons enfin à nous échapper, le larfeuille salement amoché et des paquets plein les bras (on n'a pas tout perdu !). La visite de la ville est rapide, elle s'articule autour d'une rivière ombragée, en contrebas des artères principales, bordée de bars, restaurants et boutiques. L'heure tardive nous fait repousser au lendemain la visite du Fort Alamo.

19th: Réveil difficile et frigo vide nous poussent à abandonner la visite prévue. Quelques courses plus tard et nous entrons dans Bandera, la ville des cowboys. Dans les rues, gros pick-up et Harley. Dans les boutiques, Stetsons et Santiags. Quelques essayage et Julie ressort de là en mode Far West. Ne lui manque plus que le flingue. Nous posons le RV au Twin Elm Ranch et partons taper à la porte des voisins en quête d'un barbecue. Un chaleureux couple de Texans pourvoie à nos besoins tout en s'enquièrant de nos projets du soir. Au programme: rodéo et danse country. Becky et son mari nous conseillent de laisser le RV à sa place et de prendre un cowboy cab, ici la police ne plaisante pas avec l'alcool au volant. Pendant l'apéritif notre voisine vient nous présenter son fils qu'elle a chargé d'une mission pour la soirée: nous sortir en ville avec sa voiture, ce qui règle nos problèmes de transport. Là, on peut ranger bien au fond de nos poches tous nos préjugés, ils sont vraiment adorables les amerlocks, même au fin fond du Texas. Verres de blanc en main, nous traversons le ranch au coucher du soleil pour nous rendre au rodéo. Vieilles carrioles, chevaux hennissants et figuiers de barbarie en fleur plantent les décors. Les gradins sont bien pleins, le rodéo c'est une sortie familiale. Des grands parents aux petits-enfants, tout le monde a ses bottes et son chapeau, les hommes du moins, bien que les femmes ne soient pas en reste. Plusieurs épreuves précèdent ce que nous connaissons du rodéo. L'une avec les gamins du village devant attraper un foulard attaché à un mouton. L'autre avec des taurillons façon vachettes d'Interville. D'autres épreuves consistent en des jeux d'adresse et de vitesse à cheval. Puis vient le tour des cowboys juchés sur le dos de taureaux peu commodes. Aucun ne tiendra les 8 secondes. Beaucoup feront de jolies chutes. Ravis, nous embarquons à bord d'une charrette à foin tirée par un tracteur direction le RV camp. De là nous appelons Becky pour la prévenir de ne pas déranger son fils, qui de toute façon s'est endormi. Nous déclinons son offre quand elle propose de nous accompagner. Nous ramons pour nous faire comprendre de l'opératrice des Cowboys Cabs quand débarque JR, cowboys pur jus. 3 buds et un coup de fil plus loin il nous trouve un taxi. Un school bus version tunning vient nous chercher, grosse sono et luminoux, l'hallu. Incredible Texas ! Nous franchissons avec stupeur les portes du Long Horn. Chapeaux vissés sur le crâne, chemises enfoncées dans les blue jeans et santiags poussiéreuses, les cowboys descendent des bières au son de la country. L'ambiance est sympa mais nous ne sommes clairement pas chez nous. Ici on laisse les fauteuils aux dames et mieux vaut ne pas commettre d'impaire. La barmaid sort tout droit d'un épisode de "Shérif fais moi peur". Sur la piste, les danseurs enchainent des pas qui nous sont inconnus et Avrel manque de désarticuler sa cavalière. Une vodka red bull et nous voici lancés. Deux pas en avant, un pas en arrière, ça vient doucement. Le groupe reprend, rock'n roll baby ! Le guitariste obèse gainé dans sa salopette en jean entame un solo avec les dents, ça décoiffe ! On finit quand même par caser une petite chorée Beat it, Dvils! Quand notre taxi vient nous récupérer, nous quittons le Long Horn à contrecœur, invitation dans un ranch en poche, serrage de pogne et claquage de bises. Sans bien comprendre comment on se retrouve au campement avec le Texas ivre saoul dans notre jardin. Une bonne poilade.

20th: Au petit matin je tombe nez à nez avec une boite remplie de donuts. Mais comment est-elle arrivée là ? C'est Becky, notre voisine, qui est partie en chercher au beau milieu de la nuit pour sa famille - It's never to early for the donuts- et nous en a offert une pelleté. Décidément, merveilleux ces texans ! A 11h, nous sommes en selle sous le cagnard. 1 heure de balade au pas au milieu d'une végétation rase et sèche, raté pour les grandes plaines de l'Ouest et l'horizon! Après une aprèm sieste et baignade nous partons remercier nos voisins pour leur hospitalité. Ils nous demandent de ne pas oublier que maintenant nous avons une famille au Texas, leur porte sera toujours ouverte si nous repassons par là. Sur cette séquence émotion nous reprenons la route, timing oblige, direction Roswell et ses petits hommes verts.


NOUVEAU- MEXIQUE


ROSWELL
21th: Que dire sur Roswell? Bah heureusement qu'ils ont eu cette histoire d'extra-terrestre sinon niveau tourisme ils étaient en galère. Dans les boutiques de souvenir, l'ET se décline sous toutes ses formes: gonflable, en T-shirt, en gobelet, en poster, en casquette... Nous rejoignons la route 66 pour rallier Albuquerque. Etendues d'herbe rase brulées par le soleil, tons orangés, au loin des collines qui d'ici paraissent bleues.

 

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